Romain Rolland

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Romain Rolland
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Romain Rolland en 1914.
Naissance
Clamecy (France)
Décès (à 78 ans)
Vézelay (France)
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Mouvement pacifisme
Genres

Œuvres principales

Compléments

Rédacteur de la Déclaration de l'indépendance de l'Esprit, 1919


Créateur de la notion de sentiment océanique
Signature de Romain Rolland

Romain Rolland, né à Clamecy (Nièvre) le et mort à Vézelay le , est un écrivain français, lauréat du prix Nobel de littérature de 1915.

D’une culture forgée par la passion de l’art et de la musique (opéra, Michel-Ange, Scarlatti, Lully, Beethoven, amitié avec Richard Strauss) et le culte des héros, mais aussi par un sentiment constant de la transcendance, que toutefois il n'évoque que rarement[1], il chercha sa vie durant un moyen de communion entre les hommes. Son exigence de justice le poussa à souhaiter la paix « au-dessus de la mêlée » pendant et après la Première Guerre mondiale. Il est animé par un idéal humaniste et la quête d’un monde non violent, par son admiration pour Léon Tolstoï, grande figure de la non-violence, par les philosophies de l’Inde (conversations avec Rabindranath Tagore et Gandhi), l’enseignement de Râmakrishna et Vivekananda, par sa fascination pour ʿAbd-al-Bahāʾ (il y fait référence dans Clerambault), puis par le « monde nouveau » qu'il espérait voir se construire en Union soviétique.

Il se trouve à partir du milieu des années 1920, de par son engagement de plus en plus affirmé en faveur de l’URSS, au cœur des réseaux de soutien au régime soviétique et devient le plus connu des « Amis de l’URSS » européens.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d’une famille de notaires, Romain Rolland compte dans son ascendance des paysans et des bourgeois aisés. Il fréquente le collège de Clamecy de 1873 à 1880, date à laquelle sa famille s'installe à Paris[2]. Il suit alors les cours du lycée Saint-Louis puis du lycée Louis-le-Grand. En 1886, il est reçu à l’École normale supérieure; pendant ces études, il se lie avec André Suarès et Paul Claudel. Il est agrégé d'histoire en 1889.

Il passe ensuite deux ans à Rome, de 1889 à 1891, comme membre de l’École française de Rome, où sa rencontre avec Malwida von Meysenbug – qui avait été l’amie de Nietzsche et de Wagner – ainsi que la découverte des chefs-d’œuvre de l’art italien, sont décisives pour la construction de sa pensée. À son retour en France en 1892, il s’installe à Paris, épouse Clotilde Bréal et rassemble de la documentation pour ses thèses de doctorat. Les années suivantes, il enseigne l’histoire aux lycées Henri-IV et Louis-le-Grand. En 1895, il obtient son doctorat de lettres en soutenant une thèse sur « Les origines du théâtre lyrique moderne. Histoire de l’opéra en Europe avant Lulli et Scarlatti »[3]. Il est chargé de cours d’histoire de l’art à l’École normale supérieure. En 1900, il organise à Paris le premier congrès d’histoire de la musique[4].

En 1901, il divorce et s’installe seul au 162, boulevard du Montparnasse à Paris (sur l'immeuble à cette adresse est aujourd'hui apposée une plaque commémorative). À partir de 1904, il enseigne l’histoire de la musique à la Sorbonne et dirige brièvement en 1911 la section musicale de l'Institut français de Florence[5]. Son roman-fleuve Jean-Christophe, publié de 1904 à 1912, lui apporte la notoriété. En 1912, il démissionne de la Sorbonne pour se consacrer uniquement à son œuvre littéraire.

Romain Rolland pendant la Grande Guerre[modifier | modifier le code]

Romain Rolland en 1914.

Romain Rolland est en Suisse lors de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Un bref instant il se déclare en faveur de la guerre contre l'Allemagne[6], mais il comprend très vite qu’elle est un « suicide » de l’Europe. Bouleversé à l’idée du déclin de l’Europe et n’étant pas mobilisable du fait de son âge (48 ans), il décide de ne pas quitter la Suisse. Outre son engagement au sein de la Croix-Rouge, domiciliée à Genève, il y demeure aussi afin de pouvoir librement diffuser ses œuvres. La plus célèbre est son appel pacifiste de 1914, Au-dessus de la mêlée, paru dans le Journal de Genève. Romain Rolland y condamne la violence. Restant « au-dessus de la mêlée », Rolland veut agir aussi bien vis-à-vis de la France que de l’Allemagne. En raison de ses idées, il est considéré par certains (fervents nationalistes ou non) comme un traître à son pays. Outre-Rhin en revanche, il passe presque inaperçu.

Cependant, la publication de ses articles, à Paris, a eu un large écho pendant la seconde moitié de la guerre : ils sont traduits en plusieurs langues — sauf en allemand. En , l'Académie suédoise décide de décerner à Romain Rolland le Prix Nobel de littérature de 1915, « comme un hommage à l’idéalisme de sa production littéraire et à la sympathie et l’amour de la vérité avec laquelle il a décrit les différents types d’êtres humains. »

Pour avoir critiqué les deux camps à propos de leur désir de poursuivre la guerre, de leur volonté d’obtenir une victoire destructrice, Rolland devient une figure non seulement du mouvement pacifiste international, mais aussi du mouvement de la Troisième internationale, aux côtés entre autres d'Henri Guilbeaux. En , il adresse aux Russes un salut et une mise en garde :

« Que votre Révolution soit celle d’un grand peuple, sain, fraternel, humain, évitant les excès où nous sommes tombés[7] ! »

En 1919, il rédige un manifeste et invite tous les travailleurs de l'esprit à le signer. Ce texte, la Déclaration de l'indépendance de l'Esprit, cherche à tirer les leçons de la guerre, en définissant une voie libre au-delà des nations et des classes.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Romain Rolland en 1921.

En , Romain Rolland s’installe en Suisse, à Villeneuve, au bord du Léman. Quoique de santé fragile, il continue à travailler à son œuvre littéraire, voyage en Europe, et entretient un très vaste réseau de correspondance avec des intellectuels du monde entier. Depuis 1906, et jusqu’à sa mort, il est en relations épistolaires et amicales avec Alphonse de Châteaubriant, malgré d'importantes divergences politiques. Il entretient également une correspondance avec Louis Aragon, Hermann Hesse, Richard Strauss, André Suarès, Stefan Zweig, Alain (Émile-Auguste Chartier), René Arcos, Paul Claudel et Jean Guéhenno jusqu’à sa mort, en 1944. Entre 1905 et 1925, il échange des centaines de lettres avec Louise Cruppi[8].

À compter de 1923, et jusqu’en 1936, il entretient une discussion avec Sigmund Freud sur le concept de sentiment océanique que Romain Rolland puise dans la tradition indienne qu’il étudie alors avec ferveur[9], mais aussi dans son expérience personnelle. Le 20 janvier 1936, Romain Rolland écrit à l'Académie suédoise afin de proposer Sigmund Freud pour le prix Nobel de littérature. Le fondateur de la psychanalyse avait, avant cela, déjà été nommé pour 12 prix Nobel de médecine[10]. Il rédige un courrier en ces termes « Je sais qu'à première vue, l'illustre savant semblerait désigné plus spécialement pour un prix de médecine [...] mais ses grands travaux [...] ont ouvert une voie nouvelle à l'analyse de la vie émotive et intellectuelle; et, depuis trente ans, la littérature en a subi l'influence profonde. » Sa proposition ne sera pas retenue, même si Per Hallström, secrétaire perpétuel de l'Académie suédoise, reconnait à Freud des talents littéraires indéniables[11].

La même année, il préside à la fondation de la revue Europe, avec des membres du groupe de l'Abbaye, notamment René Arcos[N 1].

Madeleine Rolland, sa sœur qui parle anglais (elle est agrégée d'anglais en 1901 et traductrice), lui permet de rentrer en contact avec Gandhi et Rabindranath Tagore[12]. En 1924, son livre sur Gandhi contribue beaucoup à faire connaître ce dernier (qu’il rencontrera à Villeneuve en 1931), et son engagement pour la non-violence. Par l’entremise du poète hondurien Froylán Turcios, il entretient des relations avec Augusto Sandino, qui dirigeait alors une guérilla contre l'occupation du Nicaragua par les États-Unis[13].

Cependant, Romain Rolland finit par se détourner de la non-violence, qui n’apporte pas de remède à la montée des fascismes en Europe (fascisme en Italie, nazisme en Allemagne, franquisme en Espagne…). À partir du milieu des années 1920, il s’engage en faveur de la défense de l’URSS, et d’autant plus lorsqu’Hitler arrive au pouvoir en Allemagne (30 janvier 1933). Cet engagement va de pair avec un « investissement soviétique dans la personne de Romain Rolland, intellectuel renommé, compagnon de route assumé qui salue puis cautionne la politique menée par l’URSS », investissement « utile à sa diplomatie culturelle ». « Son rayonnement est aussi un canal privilégié, pour diffuser la littérature soviétique à l’étranger »[14].

En 1934, Romain Rolland épouse Maria Cuvilier (ru) (citoyenne russe née le 21 mai 1895 à Saint-Petersbourg, de mère suisse, devenue Koudacheva après son mariage en 1916 avec le comte Koudachev, mort en 1919). L’origine de l’implication de Maria Koudacheva, la volonté ou non des autorités soviétiques de placer une femme d’influence auprès de lui, sont sujets de polémiques dès la fin des années 1920, sous la plume de Panaït Istrati, qui la traite de « moucharde », de Georges Duhamel ou d’Henri Guilbeaux, poète pacifiste devenu très anticommuniste[14]. Il accomplit avec elle un voyage à Moscou en 1935, à l’invitation de Gorki. Au cours de ce périple, il rencontre Staline. Il est l’un des fondateurs du mouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel, dans lequel le Parti communiste et par delà l'Internationale communiste jouent un rôle de premier plan face à la prise de pouvoir d'Hitler en Allemagne. Jusqu’à la fin des années 1930, Romain Rolland « sera toujours davantage contacté pour signer des appels dans lesquels la défense de l’URSS se lie à la dénonciation du fascisme ou à des campagnes internationalistes »[14].

Il est aussi un compagnon de route des débuts du Front populaire : une grande fête est organisée à la Mutualité pour fêter ses soixante-dix ans, le . Michel Winock fait de cet événement « l'acte de naissance du Front populaire » ; ensuite, sa pièce de théâtre Le est rejouée au théâtre de l'Alhambra à Paris, dans ce contexte, en . Sa participation aux articles de presse et comités antifascistes est remarquablement active dans la période : Il participe activement à la revue Commune

Romain Rolland s’est engagé en faveur de l’URSS sans être totalement dupe de la manière dont il est utilisé par le régime soviétique. Il montre peu à peu de la lassitude devant ces constantes sollicitations[14]. Selon l'historienne Sophie Cœuré, « il est clair que la tension entre la posture publique de fidélité à l’URSS et les doutes privés exprimés dans certaines correspondances ou dans le journal, s’enracine au moins pour partie dans sa situation personnelle »[14]. La famille de Maria Koudacheva est restée en URSS et l’écrivain « est pris à sa manière dans l’intrication forcée entre vie publique et vie privée, qui caractérise l’époque stalinienne »[14]. Les procès de Moscou ( - ), puis le pacte germano-soviétique en , le convainquent de s’éloigner de l’action politique. Sa déception envers le régime soviétique, manifeste notamment dans ses correspondances, n’ira cependant pas « publiquement plus loin que sa démission de la présidence des Amis de l’URSS en 1939, après le pacte germano-soviétique »[14].

Maison où Romain Rolland a vécu à Vézelay de 1938 à 1944.

Retraite à Vézelay[modifier | modifier le code]

En mai 1938, Rolland quitte la Suisse pour aller s’établir à Vézelay en Bourgogne. En 1939 il préside le Comité mondial contre la guerre et le fascisme avec Paul Langevin. Sa maison de Vézelay se situe en zone occupée en 1940. Pendant l’Occupation, Romain Rolland garde le silence et poursuit son travail. Il reçoit en février- Jean-Richard et Marguerite Bloch, en le jeune juif résistant Elie Walach, Paul Éluard et sa femme, Nusch, en février- ou encore Charles Vildrac et René Arcos. Il tient son Journal, publié en 2012, et termine en 1940 ses Mémoires. Il met également une touche finale à ses recherches musicales sur Beethoven. Enfin, il écrit Péguy, paru en 1945, dans lequel ses souvenirs personnels éclairent la réflexion d’une vie sur la religion et le socialisme.

Plaque sur la maison où Romain Rolland a vécu à Vézelay de 1938 à 1944.

Mort[modifier | modifier le code]

Romain Rolland meurt à Vézelay le . Madeleine Rolland, sa sœur et sa femme passent leurs dernières années ensemble[12].

Romain Rolland et Stefan Zweig[modifier | modifier le code]

Stefan Zweig en 1912.

Les deux hommes ont quinze ans de différence. Stefan Zweig s'intéresse aux lettres européennes et il a déjà traduit quelques œuvres d'auteurs anglais, français et belges. La découverte en 1907 des premiers volumes de Jean-Christophe sera décisive dans sa rencontre avec Rolland. Il est séduit par la portée universelle de l’œuvre de Romain Rolland et plus encore par l’homme auquel il rend visite, pour la première fois en , dans son appartement du 162, boulevard du Montparnasse. Les deux hommes partagent un amour pour la musique, une même foi en l'humanité et le sentiment d'appartenir à une civilisation, une culture commune, dont Romain Rolland esquisse les contours dans « la chevauchée européenne de Jean-Christophe »[15]. Les deux écrivains entretiendront une correspondance suivie et intense entre 1910 et 1940 : 945 lettres ont été retrouvées (509 de Stefan Zweig dont une centaine en allemand, et 436 pour Romain Rolland)[16]. Cette correspondance est d'une importance capitale pour l'histoire des intellectuels du début du XXe siècle[N 2].

Le , à l'occasion de la publication du dernier volume de Jean-Christophe, Stefan Zweig publie une lettre ouverte dans le Berliner Tageblatt, lettre dans laquelle il rendait hommage à l'action de Romain Rolland pour son œuvre de rapprochement entre les jeunesses de France et d'Allemagne (« Jean-Christophe est un événement éthique plus encore que littéraire »).

Ils sont atterrés par la guerre qui commence. Le , Romain Rolland écrit dans son journal intime[17] :

« Je suis accablé. Je voudrais être mort. Il est horrible de vivre au milieu de cette humanité démente et d’assister, impuissant, à la faillite de la civilisation. »

Fidèle à son idéal pacifiste et internationaliste, l'écrivain affiche clairement sa position, publiant en l’un de ses textes les plus célèbres : Au-dessus de la mêlée. Déstabilisé par l'élan mystique qui traverse alors la société autrichienne, Stefan Zweig affiche au début de la guerre un patriotisme en phase avec l'Allemagne. L’opiniâtreté de Romain Rolland dans sa lutte contre la guerre et l'amitié que se portent mutuellement les deux hommes permettront à Stefan Zweig de surmonter cette épreuve. L'admiration que l'écrivain autrichien voue désormais à celui qu’il considère comme son maître s'exprimera dans la biographie qu'il lui consacre en 1921, qualifiant Romain Rolland de « Conscience de l'Europe »[18].

La paix revenue suscite l'espoir en un monde nouveau, qui saurait tirer les enseignements de la catastrophe que vient de connaître le continent européen. Comment pourrait-il en être autrement après ces 9 millions de victimes dues aux combats et toutes les misères et souffrances induites ? Ce sentiment, partagé par les deux écrivains, se heurtera à la réalité des événements politiques. Difficultés pour les ennemis d'hier, France et Allemagne, de s'engager sur la voie de la réconciliation, révoltes en Europe centrale, résurgence du nationalisme et apparition des premiers mouvements paramilitaires fascistes. Cela ne nuit en rien à la grande amitié qui unit Rolland et Zweig et qui se traduit par une collaboration littéraire féconde. Stefan Zweig fait connaître Romain Rolland en Allemagne, travaillant inlassablement à sa renommée. Il fait représenter son Théâtre de la Révolution et Romain Rolland lui dédie la pièce qu’il termine en 1924 intitulée Le Jeu de l’amour et de la mort avec ces mots : « À Stefan Zweig, je dédie affectueusement ce drame, qui lui doit d’être écrit. »

Durant cette période, ils se voient souvent, chaque fois qu’ils en ont l’occasion :

  • en 1922, Stefan Zweig est à Paris et l’année suivante, c’est Romain Rolland qui passe deux semaines au Kapuzinerberg ;
  • en 1924, ils sont à Vienne pour le soixantième anniversaire de Richard Strauss. À cette occasion, Stefan Zweig lui présente Sigmund Freud, que Rolland désirait rencontrer depuis longtemps ;
  • en 1925, ils se retrouvent à Leipzig pour le festival Haendel puis ils partent pour Weimar visiter la maison de Goethe et consulter les archives de Nietzsche ;
  • en 1926, pour les soixante ans de Romain Rolland, paraît son livre jubilaire conçu en grande partie par Stefan Zweig qui va donner dans toute l’Allemagne de nombreuses conférences sur l’œuvre de son ami à propos de qui il a cette phrase magnifique : « La conscience parlante de l’Europe est aussi notre conscience » ;
  • en 1927, c’est à Vienne qu’ils commémorent ensemble le centenaire de la mort de Beethoven. À l’initiative de Stefan Zweig, Romain Rolland fait partie des personnalités invitées aux festivités et ses articles, son hommage à Beethoven paraissent dans nombre de journaux.

Mais cette grande amitié va peu à peu buter sur des divergences à propos de la situation internationale. En 1933, Romain Rolland écrit sur Stefan Zweig :

« Il est trop clair que nos chemins se sont séparés. Il ménage étrangement le fascisme hitlérien qui cependant ne le ménagera pas… »

Zweig de son côté, éprouve les mêmes sentiments. En 1935, il écrit à sa femme Friderike :

« La visite à Rolland, décevante hélas, il a l’air vieilli et fatigué. »

Adolf Hitler accède au pouvoir en . Pressentant la tragédie qui s'annonce, Stefan Zweig quitte l'Autriche en . Il se suicide en 1942 au Brésil.

Critique musical et musicologue[modifier | modifier le code]

La musique occupe une place centrale et fondamentale dans la vie et l'œuvre de Romain Rolland. Il soutient en 1895 l'une des premières thèses de musicologie en Sorbonne. Critique musical, il signe à partir de 1899 de nombreux comptes rendus de presse notamment dans La Revue de Paris et la Revue d'art dramatique. Il est connu comme historien de la musique avant de l’être comme romancier. Il organise le premier Congrès international d’histoire de la musique, crée la Revue d’histoire et de critique musical[19].

Ainsi, par ses diverses activités, il occupe un rôle central dans l'histoire de la musicologie en France[20].

Postérité[modifier | modifier le code]

Romain Rolland demeure jusque dans les années 1980 au premier plan des figures de l’humanisme littéraire du panthéon soviétique. Il bénéficie d’une traduction massive de son œuvre qui le place continument, avec Henri Barbusse, au tout premier rang des auteurs français, après les classiques du XIXe siècle[14]. Le centenaire de sa naissance en 1966 est l’occasion d’une série de publications et de la réalisation d’un film, Naš drug Rollan « Notre ami Rolland »[14].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Amour d'enfants (1888).
  • Les Baglioni (1891). Rédaction. Pièce restée inédite du vivant de l'auteur.
  • Empédocle (1891). Rédaction. Pièce restée inédite du vivant de l'auteur.
  • Orsino (1891). Rédaction. Pièce restée inédite du vivant de l'auteur.
  • Le Dernier Procès de Louis Berquin (1892).
  • Les Origines du théâtre lyrique moderne (1895). Thèse érudite et un travail approfondi récompensé par un prix de l'Académie française.
  • Histoire de l'opéra avant Lully et Scarlatti (1895). Thèse de son doctorat ès lettres[3], prix Kastner-Boursault de l'Académie française en 1896.
  • Cur ars picturae apud Italos XVI saeculi deciderit (1895). Thèse latine sur le déclin de la peinture italienne au cours du XVIe siècle.
  • Saint-Louis (1897).
  • Aërt (1897). Drame historique et philosophique.
  • Les Loups (1898). Drame historique et philosophique.
  • Le Triomphe de la raison (1899). Drame historique et philosophique.
  • Danton (1899). Drame historique et philosophique.
  • Le Poison idéaliste (1900).
  • Les Fêtes de Beethoven à Mayence (1901).
  • Le Quatorze Juillet (1902). Drame historique et philosophique.
  • Jean-François Millet (1902).
  • Vie de Beethoven (1903) [première publication in Cahiers de la Quinzaine, 10e cahier, 4e série, 1903]
  • Le temps viendra (1903).
  • Le Théâtre du peuple (1903).
  • La Montespan (1904). Drame historique et philosophique.
  • Jean-Christophe (1904-12). Cycle de dix volumes répartis en trois séries, Jean-Christophe, Jean-Christophe à Paris[21] et La Fin du voyage, publiés dans les Cahiers de la Quinzaine
  • L'Aube (1904). Premier volume de la série Jean-Christophe
  • Le Matin (1904). Deuxième volume de la série Jean-Christophe
  • L'Adolescent (1905). Troisième volume de la série Jean-Christophe
  • Vie de Michel-Ange (1905). lire en ligne sur Gallica
  • La Révolte (1906-1907). Quatrième volume de la série Jean-Christophe
  • Musiciens d'aujourd'hui (1908). Compilation d'articles et études sur la musique.
  • Musiciens d'autrefois (1908). Compilation d'articles et études sur la musique.
  • La Foire sur la place (1908). Premier volume de la série Jean-Christophe à Paris
  • Antoinette (1908). Deuxième volume de la série Jean-Christophe à Paris
  • Dans la maison (1908). Troisième volume de la série Jean-Christophe à Paris
  • Haendel (1910).
  • Les Amies (1910). Premier volume de la série La Fin du voyage
  • Vie de Tolstoï (1911).
  • Le Buisson ardent (1910). Deuxième volume de la série La Fin du voyage
  • La Nouvelle Journée (1912). Troisième volume de la série La Fin du voyage
  • L'Humble Vie héroïque (1912).
  • Au-dessus de la mêlée (1915). Manifeste pacifiste. lire en ligne sur Gallica
  • Salut à la révolution russe (1917).
  • Pour l'internationale de l'Esprit (1918).
  • Empédocle d'Agrigente et l'âge de la haine (1918), Cahiers du Carmel, 46 p.
  • Colas Breugnon (1919). Récit bourguignon. Inspira plus tard un opéra de Dmitri Kabalevski (1937, révisé 1967–1968).
  • Pour l'internationale de l'Esprit (1919)
  • Liluli (1919). Illustrée avec les bois originaux de Frans Masereel
  • Déclaration de l'indépendance de l'Esprit, manifeste (1919)
  • Les Précurseurs (1919).
  • Clerambault (1920).
  • Pierre et Luce (1920). lire en ligne sur Gallica
  • Pages choisies (1921).
  • La Révolte des machines (1921), copie de l'édition de 1947[22].
  • Annette et Sylvie (1922). Tome I de L'Âme enchantée.
  • Les Vaincus (1922).
  • L'Été (1923). Tome II de L'Âme enchantée.[23].
  • Mahatma Gandhi (1924). lire en ligne sur Gallica
  • Le Jeu de l'amour et de la mort (1924).
  • Pâques fleuries (1926).
  • Mère et fils (1924). Tome III de L'Âme enchantée.
  • Les Léonides (1928).
  • De l'Héroïque à l'Appassionata (1928).
  • Essai sur la mystique de l'action (1929).
  • L'Inde vivante (1929).
  • Vie de Ramakrishna (1929).
  • Vie de Vivekananda (1930).
  • L'Évangile universel (1930).
  • Goethe et Beethoven (1930).
  • L'Annonciatrice (1933). Tome IV de L'Âme enchantée.
  • Quinze ans de combats (1935).
  • Compagnons de route (1936).
  • Beethoven, Les grandes époques créatrices : Le Chant de la Résurrection (1937).
  • Valmy (1938). Traduit en allemand par Hilde Wertheim (Autriche), avec des illustrations d'après des dessins de Jean Trubert[24].
  • Les Pages immortelles de J.-J. Rousseau (1938).
  • Robespierre (1939). Drame historique et philosophique.
  • Le Voyage intérieur (1942).
  • La Cathédrale interrompue (1943-45). 3 volumes : 1. La Neuvième Symphonie (1943) ; 2. Les Derniers Quatuors (1943) ; 3. Finita Comœdia (1945, posthume)
  • Péguy (1945).
  • Lettres inédites de Romain Rolland, présentées par Adrienne Lautère, in L'Âge nouveau, Idées, Lettres, Arts no 35, .
  • Inde : journal 1915-1943, Tagore, Gandhi, Nehru et les problèmes indiens, Paris, Éditions Vineta, 1951, 457 p.
  • Correspondance Richard Strauss et Romain Rolland, Paris, Albin Michel, 1951.
  • Journal des années de guerre, 1914-1919, Paris, Éditions Albin Michel, 1952, 1908 p.[25].
  • Mémoires et fragments du Journal, Paris, Albin Michel, 1956, 333 p.
  • Correspondance (1894-1901) entre Romain Rolland et Lugné-Poe, Paris, L'Arche, 1957, édition présentée avec une introduction et des notes par Jacques Robichez, ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.
  • Chère Sofia : choix de lettres de Romain Rolland à Sofia Bertolini Guerrieri-Gonzaga, Paris, Albin Michel, 1960.
  • Gandhi et Romain Rolland, Correspondance extraits du Journal et textes divers, Paris, Albin Michel, 1969, 489-[5] p.
  • Hermann Hesse et Romain Rolland, D'une rive à l'autre : correspondance, Paris, Albin Michel, 1972.
  • L'indépendance de l'esprit Correspondance avec Jean Guéhenno, 1919 à 1944, Paris, Albin Michel, 1975, 435 p.
  • Correspondance Sigmund Freud et Romain Rolland, 1923-1936 par Henri Vermorel et Madeleine Vermorel, Paris, PUF, 1993.
  • Correspondance (1916-1944) entre Romain Rolland et Charles Baudouin, une si fidèle amitié, Blum A. (édit.), Lyon, Césura, 2000.
  • Une amitié perdue et retrouvée : correspondance de Paul Claudel et Romain Rolland, édition établie, annotée et présentée par Gérald Antoine et Bernard Duchatelet, Paris, Gallimard, 2005, coll. « Les Cahiers de la NRF » (ISBN 2-07-077557-7).
  • Journal de Vézelay 1938-1944, Jean Lacoste (ed.), Paris, Éditions Bartillat, 2012[26].
  • Romain Rolland-Stefan Zweig. Correspondance 1910-1919, Paris, Albin Michel, 2014, édition établie, présentée et annotée par Jean-Yves Brancy. Traduction des lettres allemandes par Siegrun Barat.
  • Empédocle, suivi de L'Éclair de Spinoza, Éditions Manucius, 2014.
  • Liluli, suivi de La Révolte des Machines (rééd.), illustrés avec les bois originaux de Frans Masereel, Montreuil, Le Temps des cerises, 2015, 253 p.
  • Romain Rolland-Stefan Zweig. Correspondance 1920-1927, Paris, Albin Michel, 2015, édition établie, présentée et annotée par Jean-Yves Brancy. Traduction des lettres allemandes par Siegrun Barat.
  • Correspondance entre Romain Rolland et Aragon (1932-1944), établie, annotée et présentée par Dominique Massonnaud, Annales SALAET, no 17, Paris, Éditions Aden, 2015.
  • Romain Rolland-Stefan Zweig. Correspondance 1928-1940, Paris, Albin Michel, 2016. Prix Sévigné de la correspondance 2017, édition établie, présentée et annotée par Jean-Yves Brancy. Traduction des lettres allemandes par Siegrun Barat.
  • Une amitié européenne. Romain Rolland et Malwida von Meysenbug. Correspondance 1890-1903. Édition établie, présentée et annotée par Wolfgang Kalinowsky, 3 volumes, 2016, 1972 p.

Hommages[modifier | modifier le code]

De nombreux établissements ou bâtiments publics en France portent son nom :

En Ukraine avec sept localités[N 3] rendant hommage à l'écrivain :

Une rue à Pondichéry en Inde dans le Tamil Nadu.

(1269) Rollandia, astéroïde découvert en 1930 en Crimée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Interview de Jean-Baptiste Para, rédacteur en chef d'Europe en 2011 : « Romain Rolland ne fut pas le fondateur, au sens matériel et concret, de la revue Europe, mais il assura incontestablement son patronage intellectuel. Dès 1919, il notait dans ses Carnets : “Voici un an et plus que nous cherchons à fonder, à Paris, une grande revue d’esprit international (sans aucune tendance politique) : car tous ceux qui, comme moi, sont dégagés des préjugés nationaux, sont dispersés sans foyer ni lieu”. En réaction aux nationalismes étriqués qui prospéraient au lendemain de la Première Guerre mondiale, au moment aussi où l’on déployait un “cordon sanitaire” autour de la jeune Union soviétique, les fondateurs de la revue entendaient faire connaître l’activité intellectuelle et artistique des pays d’Europe et du monde. Les écrivains publiés au cours de l’année 1923 témoignent bien d’un souci d’ouverture qui, à travers les aléas de l’histoire, devait s’affirmer comme une constante de la revue : Charles Vildrac, Ivan Bounine, Elie Faure, Maxime Gorki, Ramon Gomez de la Serna, Rabindranath Tagore, Panaït Istrati, Knut Hamsun, Jules Supervielle, Max Jacob, Virginia Woolf… On remarque aussi diverses chroniques d’actualité, dont un feuilleton de Romain Rolland sur Gandhi. »
  2. « Je ne regrette rien tant, au moment où je rapporte ces souvenirs, que de n'avoir pas sous la main les lettres que Rolland m'écrivait au cours de ces années-là ; la pensée qu'elles pourraient être détruites ou se perdre dans ce nouveau déluge pèse sur moi comme une responsabilité. Si chère que me soit son œuvre, je crois possible que plus tard on les compte parmi les choses les plus belles et les plus humaines que son grand cœur et sa raison passionnée aient jamais imprimées. Nées de l'affliction sans mesure d'une âme compatissante, de toute la force d'une impuissante amertume, écrites à un ami d'au-delà de la frontière, donc à un “ennemi” officiel, elles représentent peut-être les documents moraux les plus émouvants d'une époque où la compréhension demandait une dépense de force prodigieuse et où la fidélité à ses propres convictions réclamait, à elle seule, un courage magnifique. » Stefan Zweig, Le Monde d'hier : souvenirs d'un Européen.
  3. Depuis 2014, quatre de ces localités sont dans les territoires occupés.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Cf. Empédocle, suivi de L'Éclair de Spinoza.
  2. « Romain Rolland : repères biographiques », sur association-romainrolland.org.
  3. a et b en ligne (Archive.org).
  4. Danièle Pistone : « Romain Rolland face à la musicologie de son temps »..
  5. Blaise Wilfert-Portal, Un grand cosmopolite ? Romain Rolland et l'Italie ou les contradictions d'un inter-nationaliste, Actes du colloque « Romain Rolland, une pensée transculturelle », université de la Sarre, octobre 2013.
  6. Georg Brandes, août 1914, in Verdenskrigen (La guerre mondiale), Copenhague, Gyldendalske Boghandel Nordisk Forlag, 1916, p. 45.
  7. Bernard Duchatelet, Romain Rolland tel qu'en lui-même, Paris, Éditions Albin Michel, , 447 p. (ISBN 978-2-226-13209-3), p. 204.
  8. Margot Irvine, « ‘‘Rien ne sera plus beau que ces lettres’’ : la correspondance de Romain Rolland et de Louise Cruppi », Études françaises, vol. 55, no 1,‎ , p. 33-49 (lire en ligne)
  9. Voir Michel Hulin, La Mystique sauvage, Paris, PUF [1993], coll. « Quadrige », 2008, chap. 1 : « Freud, Romain Rolland et le sentiment océanique », p. 29-44.
  10. Nils Wiklund, « Pourquoi Freud n'a jamais obtenu le Prix Nobel : Il avait pourtant été proposé 12 fois... », sur Le Club de Mediapart, (consulté le )
  11. Site capital.fr, article AFP "Freud et le trauma du Nobel".
  12. a et b Marie-Laure Prévost, « ROLLAND Madeleine », dans ROLLAND Rosine, Marie, Madeleine, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  13. Leslie Manigat, L’Amérique latine au XXe siècle, 1889-1929, , p. 397
  14. a b c d e f g h et i Sophie Cœuré, Romain Rolland, la Russie et le communisme. L’apport des archives soviétiques ”, Cahiers de Brèves, Association Romain Rolland, N°34, décembre 1914, p. 24-31 ffhalshs-01969198f
  15. Georges Dupeyron, « La chevauchée européenne de Jean-Christophe », Europe,‎ , p. 98-102
  16. Jean-Yves Brancy, Romain Rolland : Stefan Zweig. Correspondance 1910-1919, Paris, Éditions Albin Michel, , p. 23-26
  17. Romain Rolland, Journal des années de guerre 1914-1919, Albin Michel, , p. 32
  18. Stefan Zweig, Romain Rolland, Paris, Librairie générale française, , p. 292.
  19. Yves Jeanneret, Le monde de la musique de Romain Rolland. Figure auctoriale, communication littéraire et travail de l’écriture, mei-info.com, nº 17, 2002
  20. Romain Rolland musicologue et écrivain de l'intime, musicologie.org
  21. En ligne.
  22. Voir sur archive.org.
  23. Wikisource
  24. Éditions Prométhée, Paris 5e, Imprimeur Coopérative Étoile, Paris 11e.
  25. Cf. article « Journal des années de guerre : Romain Rolland » dans Le Monde diplomatique, décembre 1971, p. 27, consulté le 28 janvier 2014 ; faire des recherches à l'intérieur du livre numérique ; et trouver la version papier du livre.
  26. Au sujet de cette œuvre, lire : Jean-François Bazin, Le journal de Vézelay (1938-1944) : un inédit majeur de Romain Rolland, revue « Pays de Bourgogne » n° 236, avril 2013, p. 3-6.
  27. La Société des amis de Romain Rolland, Les Lettres françaises no 78, du samedi 20 octobre 1945, p. 4.
  28. Bibliothèque Romain Rolland
  29. « TRR - Accueil », sur trr.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nazy Alaie Ahdieh, Romain Rolland, guerre et religion : Rencontre avec la foi baha’ie, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. « L'Iran en transition », , 274 p. (ISBN 978-2-343-06369-0)
  • Charles Baudouin, Romain Rolland calomnié, Genève, Le Carmel, 1918.
  • Charles Baudouin, Hommage à Romain Rolland, Genève, Mont-Blanc, 1945.
  • Frédéric de Berthier de Grandry, La Famille d’Achille Tenaille de Vaulabelle (1799-1879), un ministre pionnier de l’Éducation nationale, préface de Jean-Pierre Soisson, Paris, 1998-2004 (ISBN 978-2-9513699-2-4)
  • Paul Langevin, Allocution pour le 70e anniversaire de Romain Rolland, 1936; Hommage à Romain Rolland, texte inclus dans La Pensée et l'Action, Éditeurs français réunis, 1950.
  • Paul Masson-Oursel, Romain Rolland, ami de l'Inde, Genève, 1945.
  • René Cheval, Romain Rolland. L’Allemagne et la Guerre, PUF, Paris 1963.
  • (de) Michael Klepsch, Romain Rolland im Ersten Weltkrieg. Ein Intellektueller auf verlorenem Posten, Kohlhammer, Stuttgart 2000 (ISBN 3-17-016587-9)
  • « L'Amitié Charles Péguy » no 94, . « Romain Rolland préparant son "Péguy" ». Dossier présenté par Bernard Duchatelet.
  • Stefan Zweig, Romain Rolland : sa vie, son œuvre, Belfond, Paris 2000 ; Le Livre de poche, Paris 2003.
  • Jean-Bertrand Barrère, Romain Rolland par lui-même, « Ecrivains de toujours », Éditions du Seuil, Paris, 1966.
  • Bernard Duchatelet, Romain Rolland tel qu'en lui-même, Paris, Éditions Albin Michel, 2002.
  • Guy Thuillier, Romain Rolland, de Jean-Christophe à Colas Breugnon, Nevers, bibliothèque municipale de Nevers et Société académique du Nivernais, - .
  • Dominique Massonnaud, Dix textes d'Aragon sur Romain Rolland, Annales Salaet, n°7, Rambouillet, 2005.
  • Guy Thuillier, Romain Rolland, de Lully à Péguy, Nevers, bibliothèque municipale de Nevers et Société académique du Nivernais, - .
  • Collectif, Romain Rolland, revue Europe, Paris, Num. 942, .
  • Jean-Pierre Brèthes, D'un auteur l'autre, L'Harmattan, 2009, Au-dessus de la haine, p. 117–124.
  • Chantal Meyer-Plantureux, Romain Rolland : Théâtre et engagement, Caen, Presses universitaires de Caen, 2012, 204 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notices et ressources