Delphine de Vigan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Vigan.

Delphine de Vigan
Delphine de Vigan en 2015 à Nancy
Biographie
Naissance
Pseudonyme
Lou DelvigVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Genres artistiques
Distinctions
Œuvres principales

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Delphine de Vigan est une romancière, scénariste et réalisatrice française, née le à Boulogne-Billancourt[1] .

Elle est l'auteure de dix romans dont D’après une histoire vraie, couronné par le prix Renaudot et le prix Goncourt des lycéens en 2015. Un de ses roman les plus connus est : No et moi.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière[modifier | modifier le code]

Après une formation au CELSA et divers emplois successifs, Delphine de Vigan devient directrice d’études dans un institut de sondages.

Sous le pseudonyme de Lou Delvig, elle écrit son premier roman, qu'elle qualifie de « fiction autobiographique » : Jours sans faim (2001)[2],[3],[1], qui raconte le combat d’une jeune femme contre l’anorexie. Un recueil de nouvelles, Les Jolis Garçons[4], et un second roman, Un soir de décembre[5], suivent en 2005, publiés sous son vrai nom.

En , l'écrivaine écrit Sous le manteau, roman offrant une collection de cartes postales datant du siècle dernier[6]. La même année, Delphine de Vigan se distingue avec No et moi qui reçoit le prix des libraires l'année suivante et est adapté au cinéma par Zabou Breitman[1]. Dans Les Heures souterraines, publié en 2009 et nommé au Goncourt, elle dénonce le harcèlement moral dans le monde du travail. Pour ce roman, elle reçoit le prix du roman d'entreprise 2009[7] ainsi que le prix des lecteurs de Corse 2010.

En 2011 paraît Rien ne s’oppose à la nuit, lui aussi en lice pour le Goncourt et qui évoque les souffrances de sa mère atteinte de troubles bipolaires. Elle obtient pour ce livre le prix du roman Fnac, le grand prix des lectrices de Elle, le prix Roman France Télévisions et le prix Renaudot des lycéens[8]. Cette même année, elle signe avec Gilles Legrand le scénario du film Tu seras mon fils[9].

En 2013, elle réalise son premier film, À coup sûr, sorti en janvier 2014, dont elle signe le scénario avec Chris Esquerre[10]. En 2015, elle obtient le prix Renaudot et le prix Goncourt des lycéens avec son roman D'après une histoire vraie. En 2017, Roman Polanski en sort une version cinématographique. Un an auparavant, le téléfilm français Damoclès réalisé par Manuel Schapira sort[11]. Delphine de Vigan a participé à l'élaboration de son scénario[12].

En 2018, Delphine de Vigan écrit Les Loyautés, décrivant les liens invisibles entre les êtres[13]. Un an plus tard, elle poursuit sur le thème des liens entre les êtres avec son roman Les Gratitudes[14].

En 2019, elle fait partie du jury de la compétition officielle du festival international Séries Mania à Lille[15].

En 2019, son éditrice Karine Hocine est nommée secrétaire générale éditeur chez Gallimard et Delphine de Vigan la suit[16],[17].

En 2021 paraît son premier roman aux éditions Gallimard, Les enfants sont rois, qui traite du sujet des enfants surexposés aux réseaux sociaux[18]. Elle fait partie du jury du Festival du cinéma américain de Deauville.

Ses romans sont traduits dans un peu plus d'une vingtaine de langues[19].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Son grand-père, Jean Pierret (= "Georges Poirier" dans Rien ne s'oppose à la nuit), était un publicitaire. Sa mère, Priscille Pierret (= "Lucile Poirier" dans Rien ne s'oppose à la nuit), posait pour des campagnes de publicité[20]. Pendant son année de troisième, sa mère est hospitalisée en psychiatrie[1]. Elle se suicide en 2008[20]. À la suite de son hospitalisation, sa sœur et elle partent en Normandie, chez leur père. Elle étudie au lycée Napoléon dans une ville de l'Orne, L'Aigle[21]. Elle garde un bon souvenir de cette période du lycée. Elle réussit un bac littéraire un an en avance puis se dirige vers une prépa littéraire : hypokhâgne et khâgne. Durant ces deux années de prépa, Delphine de Vigan souffre d'anorexie. Elle passe le concours de Normale Sup à la fin de ces deux ans, dans un état physique grave ; elle est néanmoins sous-admissible[21]. Après ce concours, elle est hospitalisée pendant six mois. Puis, à sa sortie de l'hôpital, Delphine de Vigan s'inscrit pour un DUT (diplôme universitaire technologique) en information-communication. Après ce DUT, elle entre dans le monde du travail, au sein d'une société d'études. Après cinq ans de ce travail, Delphine de Vigan reprend ses études avec une licence et une maîtrise en communication et ressources humaines au CELSA[21]. Elle devient mère de deux enfants avec son premier compagnon[20]. Dorénavant, son compagnon est François Busnel.

Œuvre littéraire[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Littérature jeunesse[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Scénariste[modifier | modifier le code]

Réalisatrice[modifier | modifier le code]

Actrice[modifier | modifier le code]

  • 1992 : Délit de fuites (court métrage) de Christophe Findji[35]

Adaptations cinématographiques de son œuvre littéraire[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

En 2022, l'Association des libraires de Guipuscoa (Pays basque) lui a décerné le prix Zilarrezko Euskadi, pour la version espagnole de son roman Les gratitudes (traduction de Pedro Martin Sánchez)[38]. L'écrivaine a assisté à la cérémonie de remise des prix, qui s'est tenue dans une librairie de Saint-Sébastien, le 9 novembre 2022[39].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d et e « Delphine de Vigan - Biographie et citations », sur lePetitLitteraire.fr (consulté le )
  2. ↑ Emma Schneider, « On a rencontré Delphine De Vigan, romancière au succès retentissant », sur Pokaa, (consulté le )
  3. ↑ « Jours sans faim », sur grasset.fr, Société des Éditions Grasset & Fasquelle.
  4. ↑ « Les jolis garçons », sur www.editions-jclattes.fr (consulté le )
  5. ↑ « Un soir de décembre », sur www.editions-jclattes.fr (consulté le )
  6. ↑ Actu/Monde du livre, « "Sous le manteau" : Delphine de Vigan, Anna Rozen, Philippe Jaenada, Serge Joncour revisitent l'érotisme des années folles », sur BUZZ... littéraire : Critiques livres, romans et analyse, (consulté le )
  7. ↑ a et b « Prix Littéraire du Roman d'Entreprise », sur www.prix-litteraires.net (consulté le )
  8. ↑ « Le Prix Renaudot à Delphine de Vigan pour D'après une histoire vraie », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  9. ↑ « Avant-première dimanche soir », sur SudOuest.fr (consulté le )
  10. ↑ a et b « A coup sûr - la critique », sur Avoir Alire - aVoir-aLire.com (consulté le )
  11. ↑ « Damocles - Unitaires - Fiction - LS-Distribution », sur ls-distribution.mediawan.com (consulté le )
  12. ↑ Damoclès (téléfilm)
  13. ↑ « Les loyautés, de Delphine de Vigan : les funambules de la vie », sur LEFIGARO, (consulté le )
  14. ↑ Delphine de Vigan, Les gratitudes, (ISBN 978-2-253-93428-8 et 2-253-93428-3, OCLC 1223982301, lire en ligne)
  15. ↑ « Invités 2019 », sur Festival Séries Mania (consulté le )
  16. ↑ « Delphine de Vigan arrive chez Gallimard en mars », sur Livres Hebdo (consulté le )
  17. ↑ « L'éditrice Karina Hocine, lumineuse femme de l'ombre », sur LExpress.fr, (consulté le )
  18. ↑ a et b « Les enfants sont rois, de Delphine de Vigan, un roman fascinant sur les enfants surexposés aux réseaux », sur LeMagduCine, (consulté le )
  19. ↑ « Delphine de Vigan », sur www.livredepoche.com, (consulté le )
  20. ↑ a b et c Closermag.fr, « Delphine de Vigan : la femme de François Busnel se confie... - Closer », sur www.closermag.fr, (consulté le )
  21. ↑ a b et c « Les 20 ans de Delphine de Vigan », sur L'Étudiant (consulté le )
  22. ↑ « Jours sans faim - Delphine de Vigan », sur Babelio (consulté le )
  23. ↑ Les Jolis Garçons, (ISBN 978-2-253-12481-8, lire en ligne)
  24. ↑ Un soir de décembre, (ISBN 978-2-253-07099-3, lire en ligne)
  25. ↑ « Le prix des lecteurs de Corse 2010 », sur isula.corsica.fr (consulté le )
  26. ↑ « Delphine de Vigan remporte le prix du roman Fnac », sur LExpress.fr, (consulté le )
  27. ↑ « Le Prix Roman France Télévisions 2011 à Delphine de Vigan », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  28. ↑ Le Point magazine, « Prix Renaudot des lycéens à Delphine de Vigan », sur LePoint.fr, (consulté le )
  29. ↑ « Distribution de prix littéraires: Delphine de Vigan s’impose à nouveau », sur Bibliobs, (consulté le )
  30. ↑ « Delphine de Vigan reçoit le Goncourt des lycéens 2015 pour “D'après une histoire vraie” », sur Télérama.fr, (consulté le )
  31. ↑ « Les loyautés, de Delphine de Vigan : les funambules de la vie », sur LEFIGARO, (consulté le )
  32. ↑ « Les gratitudes de Delphine de Vigan: les mots pour le dire », sur LEFIGARO, (consulté le )
  33. ↑ « Damoclès », sur TéléZ (consulté le )
  34. ↑ « Tropique de la violence (2021) », sur www.unifrance.org (consulté le )
  35. ↑ « Délit de fuites », sur Unifrance (consulté le )
  36. ↑ « D’après une histoire vraie Film de Roman Polanski (France/Pologne/Belgique, 2017) de Roman Polanski (Thriller) : la critique Télérama », sur Télérama (consulté le )
  37. ↑ Arrêté du 10 février 2016 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.
  38. ↑ (es) « Las gratitudes - Vigan, Delphine de - 978-84-339-8083-0 », sur Editorial Anagrama (consulté le )
  39. ↑ (eu) « Zilarrezko Euskadi Sariak jasoko dituzte Ana Malagonek eta Delphine de Viganek », sur www.kulturklik.euskadi.eus, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

v · m
Essais
  • Le Sang des mots. Les victimes, l'inceste et la loi d'Éva Thomas (1992)
  • Les Deux Sœurs et leur mère : anthropologie de l'inceste de Françoise Héritier (1994)
  • Father-Daughter Incest de Judith Lewis Herman (en) (2000)
  • Un silence de mortes. La violence masculine occultée de Patrizia Romito (2006)
  • Le Berceau des dominations. Anthropologie de l'inceste de Dorothée Dussy (2013)
  • Un inceste ordinaire. Et pourtant tout le monde savait de Léonore Le Caisne (2014)
  • La Loi du père de Patric Jean (2020)
  • L'inceste ne fait pas de bruit, Bruno Clavier et Inès Gauthier (2021)
  • La Culture de l’inceste, sous la direction d’Iris Brey et Juliet Drouar (2022)
  • Ou peut-être une nuit de Charlotte Pudlowski (2023)
  • Inceste, quand les mères se taisent... de Karine Dusfour et

Hélène Romano (2023)

Inceste dans la littérature
Inceste au cinéma
Inceste dans la musique
Inceste dans l'art
Victimes d'inceste
Associations, institutions, programmes et manifestations
Affaire judiciaires
Concepts
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Delphine_de_Vigan&oldid=212677452 ».